Si je pouvais ce soir te serrer dans mes brasTe dire en quelques mots que c’est toi mon uniqueEssayons donc veux-tu, ainsi tu le saurasPour comprendre aussitôt ce que cela impliqueSi je pouvais ce soir te couvrir de baisersTe caresser aussi doucement, doucementEt pour te divertir et pour nous amuserTe mordiller l’oreille en riant, en riantS i je pouvais ce soir dire tous mes regretsEn pensant que bientôt je quitterai le mondeSavoir qu’un beau matin je n’aurai plus d’aprèsJusqu’à l’ultime jour, jusqu’à ma dernière ondeSi je pouvais ce soir demeurer près de toiNe pas lâcher ta main, regarder ton visageTe dire encor « Je t’aime » en criant sur les toitsEt voulant t’emporter dans l ‘éternel voyage.Si je pouvais ce soir dire un suprême adieuAvec le souvenir de nos folles annéesM’en aller apaisé entre les mains de DieuT’offrant un doux bouquet de nos amours fanées
Quand je suis confronté à quelque page blancheIl faut en cet instant que j’écrive aussitôtEt qu’importe l’époque, en semaine un dimancheC’est peut-être un chef d’œuvre offert sur un plateau.C’est une tentation et ne puis résisterUne idée ou un mot, l’inspiration subiteComme un élan soudain qui ne peut existerQu’en le fixant alors de suite, bien et vite !Tout a l’heure une phrase a voulu s’échapperRéaction immédiate et l’alerte n’est plusUn texte a voulu fuir et j’ai pu le stopperSituation bien nette, un contrôle absoluTout va bien à présent la correction est faiteIl n’est plus de danger de perdre un bien précieuxCalme de ma raison, ma conscience est en fêteEh bien connaissez-vous un auteur plus heureux ?
Quer dire de l’image offerte à ma mémoireLorsque je pense à toiLa réponse serait, qui sait, dans un grimoirePeut-être sur le toitQue dire du prénom, prénom quand je t’appelleQuand souvent tu me manquesQui me dira pourquoi ta voix devient si belleJe questionne ma banqueDans ton absence dis, que faire de mes heures ?Où n’arrive plus rienMais que fais-tu alors me privant d’un bonheurDans un songe aérienEt que dire ce soir, peut-on dire autre choseLe vide fait le pleinPermets-moi cependant de t’offrir une roseC’était là mon desseinOui je sais maintenant que ta place est immenseDans mon triste jardinMais je vois qu’à l’instant me répond le silenceEt je pleure soudain
Femme faisant l’amour est toujours la plus belleSon visage devient un sublime horizonLe frisson de son corps vient étendre son aileDans un silence pur il n’est plus de raisonLa détente absolue au sommet de l’ivresseL’effacement total, le reste est dans l’oubliNe subsistent ici que baisers et caressesDans l’élan enfiévré d’un bonheur infiniIl semble qu’à présent son désir soit moins denseQue ses seins fiévreux vont alors moins vibrerAttention cependant ce n’est qu’une apparenceCar l’amour aussitôt veut se régénérerElle paraît croit-on quelque peu apaiséeIl n’est que d’observer son regard alanguiMais son rêve accompli l’a tellement griséeQu’elle retient son souffle, épuisée à demiAprès tout le plaisir de son apothéoseElle va dans un cri sublimer le décorUn jet éblouissant, comme un bouquet de rosesJetant dans un sourire un somptueux « Encor ! »
Que faites-vous l’ami ? Ce que je fais ? J’attends ! J‘attends paisiblement ce qu’est l’heure dernière Ma vie a trop duré, ,n’en demandais pas tant La France a basculé dans un retour arrière… Dans un mouvement fou l’Assemblée a perduSens de l’autorité, vient s’étendre la fronde L’Elysée est muet ou n’est pas entenduMon pays où vas-tu sous les rires du monde ?Sont des grèves partout, prix en hausse, inflation,Oui, reconnaissons-le notre France est maladeQuoi, serions-nous au bord d’une révolution ?De ce gouvernement l’infâme reculadeLa rue est enflammée et qui peut l’arrêter ?Des poubelles en feu, Hidalgo laisse faire,La réforme a bon dos ne cessant d’inquiéterMacron ne bouge pas, ce n’est pas son affaire !Dans ce conflit amer qui sait où allons-nousLa discorde s’étend, grands mouvements de fouleFaut-il que nous cédions, et nous mettre à genoux Après ces vains efforts et le temps qui s’écoule ?Notre dette qui s’enfle et Lemaire se taitLe pouvoir a quitté la première ministreLe quarante-neuf -trois, et si l’on s’en foutait ?Nous n’en serions pas là dans ce bourbier sinistreChacun de nous attend le miracle espéréL’idoine solution, Ah! pourvu qu’elle vienneQuestionnons donc l’oracle et son souffle inspiréPour retrouver la paix, vraiment d’où qu’elle advienne !
Je me souviens de toi délicieuseLauretteLorsqu’ensemble vivions les plus beaux de nos joursSi tu savais ce soir comme je le regretteCe temps inoubliable où brillaient nos amoursRappelle-toi veux-tu ce beau coin de ProvenceLorsqu’en le découvrant nous étions tant émusLe regard ébloui plein de reconnaissanceCe message gravé du grand Albert CamusEt ce soir somptueux pour le bal de l’EcoleLes flonflons de la fête en musique et chansonsDans ta robe bonbon tu étais mon idoleDans les bras l’un de l’autre, heureux quand nous dansionsOublierons-nous jamais promenades d’AlèsCes dimanches de joie où nous nous retrouvionsTendres baisers parfois nous plongeant dans l’ivresseSonge d’éternité , bonheur que nous avions !J’ai dû t’abandonner pour aller en AfriqueBrûle encore en mon cœur ton regard malheureuxLe désir de tenter l’avenir chimériqueEmportant attristé ces larmes dans tes yeux
Voici l’ultime temps, le temps de tout quitterDevant cette tristesse on s’inquiète, on s’alarmeDans un mois, dans un jour, faut cesser d’existerCar plus rien ne me touche et je suis plein de larmesJe revois cet enfant sémillant et joyeuxS’accrochant tout de go au chemin de la vieL’école et la maison, un horizon heureuxCet environnement le charme et le séduitEt voici à vingt ans l’intrépide amoureuxConquêtes défilant au gré des pirouettesEt joie et déceptions dans un rythme fougueuxLes flonflons de la fête où plus rien ne l’arrêteL’adulte est confirmé dans la mine d’abordUn métier infernal le plus violent du mondeIl faut gagner sa vie et foncer de tous bordsIl ne l’oubliera pas, la blessure est profonde !Puis les ans passeront, différents bien souventLe destin vient frapper parfois à coups de hacheOn a beau engendrer et famille et enfantsUn Dieu vient vous aider quand le diable se fâcheMusique et poésie, un torrent de bonheurOn voudrait s’élever en essayant d’écrireD’écrire pour soi-même en fuyant tout honneurIl reste des cahiers où l’on croit tout décrire.La chandelle s’éteint, on se retrouve vieuxSans être devenu ni aveugle, ni sourdLes roses, tant de fleurs emplissent tous nos vœuxCe qui sauve bien sûr c’est le chant de l’amour.Regard mélancolique au passé qui s’en vaMais non, point de remords, au bout de ce vacarmeLe paradis perdu auquel chacun rêva Ne me regardez pas car je suis plein de larmes.
Voilà cette Turquie aux confins de l’AsieLe règne d’Ataturk et l’empire ottomanLégendes d’autrefois, culture et poésieLe passé s’effaçant mais jamais il ne ment !L’obole à la Turquie est vraiment peu de chosePour tant de destructions, et surtout tant de mortsOn voudrait bien offrir un grand bouquet de rosesEn maudissant le coup de ce funeste sort.C’est un séisme atroce et de grande amplitudeQui vient de ravager ce paisible paysDepuis Iznik jadis a presque l’habitudeMais il reste effrayé et la peur l’envahit.Et puis jours après jours, de nombreuses victimesQue l’on découvre encore, englouties à jamaisQuelle tristesse ici nous frappe et nous animePour elles nous prierons, nous prierons désormais.Souffrance, désespoir, dans ces villes fantômesDans l’amas de gravats millions de sans-abriPartout des rescapés, des femmes, et des hommesLe malheur qui s’étend sous un ciel assombri.Et ces quartiers entiers sous des tas de décombresRien ne fut épargné, églises, monuments,Un peuple décimé, tant de deuils sont en nombreDésastres et stupeur, c’est trop, c’est trop vraiment !Voici l’enfant perdu qui voit mourir sa mèreHagard et apeuré, défait, anéanti,Un appel quelquefois, une chance éphémèreLa lueur un moment d’un espoir ressenti.Va et vient de secours se donnant sans relâcheOn creuse les gravats, on s ‘arrête parfois :Ecouter comme un cri d’un blessé dans sa cacheMiracle d’un instant; on entend une voix…C’est la désolation, image dramatique,Pauvres désemparés errant comme perdusMontagnes de débris, et quartiers désertiquesUn désastre accompli, ravages étendus.Au large d’Istambul, à KaharamarasDevenue à présent une ville fantômeIl ne reste plus rien, montagne de gravatsL’anéantissement et le désert pour l’hommeVille d’Antakya, ou cette Antioche ancienneComplètement détruite et dès le premier jourQue reste-t-il encor de l’ampleur qui fut sienne,La pensée émouvante, un souvenir d’amourDu sang, du sang partout et ces cris et ces larmesTous ces gens déchirés ruinés à jamaisSpectacle du malheur, un tableau qui désarmeAdieu à cette vie, au décor qu’on aimaitCadavres répandus à même dans les ruesEt ces corps décharnés encore ensevelisImages d’un bonheur trop vite disparuesEt ce pauvre vieillard écrasé dans son litLa décapitation de familles entièresCes femmes et enfants emportés à jamaisTristes séparations, dans toutes ces chaumièresLa tristesse et le deuil qui règnent désormaisDécors anéantis, images disparuesDes sites ravagés, immeubles dévastésDes enfants égarés courant le long des ruesRancoeur, mille regrets se sont manifestésC’est l’effroyable temps du règne de la peurLa peur du lendemain, la crainte et la détresseDans cet amer constat l’angoisse et la douleurPerdus ces pauvres gens, les regrets et le stressLe pauvre Mustapha qui pendant onze joursEst resté prisonnier sous un tas décombresSe croyant condamné, et perdu pour toujoursVictime pensait-il s’ajoutant au grand nombreDans ce champ ruiné, la débâcle est réelle !Car la reconstruction c’est près de cent milliardsEn viendra -t- on à bout ? Un succès qu’on appelleMais il faut s’éveiller, réagir sans retard.On déplore il est vrai, des morts quarante milleSans compter les blessés qu’on compte par légionsDes villages entiers, et de nombreuses villesLe désastre accompli dans multiples régions-:-:-:-:-:-Faire un signe de croix, et se fondre en prièreC’est le grand désespoir, un vœu tendre et subtilQue rien ne recommence, est parole dernièreEt ce Dieu qu’on implore, où est-il, où est-il ?
Voilà c’est décidé : Je veux rester vivantQue m’attende la mort jusqu’à ma dernière heureTout en demeurant là et non les pieds devantMa place est chaude encore et la trouve meilleure.Mais de toute façon on n’imagine pasCette ombre autour de nous sans un trait de lumièreArrivant jusqu’au bout évitant un faux pasEt vivant chaque jour tenant à sa chaumière.On nous dit que la mort est un autre destinQu’il ne faut pas la craindre et de s’en rendre tristeC’est pourquoi si l’on peut, sourire le matinEt croire en la vertu du bonheur qui existe !Le soleil à nouveau inonde la raisonAdieu tous les ennuis et la mélancolieApprécions mieux encor la joie à la maisonLe temps revient chanter sa tendre mélodie.Le ciel s’est éclairé, éblouissant l’azurSur sa branche l’oiseau développe son aileS’annonce le printemps et tout l’air devient purN’oublions pas surtout : la vie est éternelle !
Pour être un homme il faut avoir planté un arbre, écrit un livre et fait un enfant. J’ai honte car je n’ai pas planté d’arbre, mais j’ai écrit 5 livres et fait 5 enfants
Et je me suis enfui pareil au vagabondQue rien ne retient plus et que partout l’on chasseLe bonheur n’est vraiment que pour le moribondCar la vie est un jour qui scintille et qui passe
Un jour disparaissant je resterai quand mêmeNe voulant pas laisser tout ce que j’ai connuNe pas abandonner ainsi tous ceux que j’aimeEn me perdant alors au fond de l’inconnu.Voudrai pleurer encore en écoutant ChopinEn retrouvant heureux l’écho de la musiqueDe Gershwin, à Schumann, du jazz ou du classiqueRevenir au bonheur du jour au lendemain.Ecouter à nouveau les chants de BaudelaireLes stances d e Desnos, la verve de RostandCe romantisme ailé qui revient pour me plaireRessuscitant ainsi dans l’espace et le temps.Et replonger encor dans Zweig, Jules RenardMe noyer sans limite au fond de mes lecturesDe Pagnol à Daudet comme un dernier regardLa magie autrefois offerte à l’écriture.Frémir comme jadis au bord d’un clair de luneDécouvrant dans la nuit mes songes enfouisLes précieux souvenirs revenant à la uneExtase, émotion de rêves infinis.Je revois tout ému Rembrandt cet immortelSa deescente de croix, sa belle BethsabéeCaravage,Monet, et Vermeer l’éternelLa fête en les voyant n’est jamais retombée.Un jour disparaissant retrouverai mon âme Et la trace d’amour réfugiée en mon cœurTous ces divins élans autour de cette flammeEt l’euphorie en bleu de ma jeunesse en fleurs.Puis dans un fleuve d’or les ans vont défilerSur la route infinie en m’y perdant peut-êtreReconnaitrai-je alors les secrets envolésEn m’éveillant soudain quand je vais disparaître.J »accorderai enfin dans une ultime larmeAux défuntes amours un sublime baiser La grande ombre je crois vient de sonner l’alarmeJe sens confusément que tout va s’apaiser.