Twinkle twinkle little starHow I wonder what you are!Up above the world so highLike a diamond in the sky.Twinkle twinkle little starHow I wonder what you are!
En voilà un de plus dira-t-on en ce jourS’ajouter tristement à la néfaste listeD’accepter ce départ pour nous tous est trop lourdMais pourquoi prendre Max ton dernier tour de piste ?Aussitôt notre esprit rejoint notre passéCe quartier d’Avéjan où nous fûmes ensembleMoi cet affreux « ancien », toi le « bleu » empresséDe revivre cela ça me trouble et j’en tremble.J’entends ici encor « Gendarme » »qui hurlaitLorsqu’à minuit passé nous étions en cavaleCes samedis de fête où chacun s’en allait,Danser et s’amuser comme enfant de la balle.Prière à Saint Papès au moment des repasOn chantait faux parfois, mais après tout qu’importeCar l’essentiel, pour nous, que nous voulions ou pasEtait de faire équipe en la foi qu’elle apporte.Souviens-toi mon cher Max des folles traditionsQue nous devions subir avec peine et patienceElles étaient pourtant de précieuses leçonsMême si quelquefois c’était dans la violence.Que dire du basket qu’on jouait dans la courEt des petits « poissons » qui nous servaient de notesDe ces cours de Hubert le fossile du jourDes cours d’exploitation enfoncés dans nos côtes.Comme toi j’ai peiné à l’étude le soirIl fallait rester coi sans perturber la salleNous faisions en trichant un semblant de devoirRedoutant du gendarme une sanction fatale.Tout cela se mélange en un pieux souvenirPour avoir en un tout l’impur et l’agréableMais nous conserverons dans les temps à venirLa trace dans l’airain d’un temps inoubliable.Toi doucement parti dans l’ombre des cyprèsMoi en survivant au fond de mon grand âgeSur ton corps brilleront des feuillages diaprésRetrouvant ton enfance au bout de ton voyage.
J’ai rêvé de tes seinsCette offrande fleurieDe ton cou de tes reinsDe cette féerieTu as hanté ma nuitUn sommeil impossibleJe n’entendais qu’un bruit :Mon cœur, timide cibleIl chantait mon bonheur Et battait la chamadeT’appelait en douceurSuave sérénadeMais tu n’entendais pasJouant l’indifférenteMettant mon âme à platNégation apparenteMe suis trouvé perduÔ solitude amère L’oracle était rendu Toi femme, mon mystère Folle imaginationCroire à l’amour en vue Renier ma passion Une triste bévue Pourquoi toujours rêverRêver de l’impossible Peut-on ainsi trouverMiracle indescriptible Chercher l’autre moitié Vraiment existe -t- elleC’est un échec entierElle s’enfuit rebelle De courir éperduCe n’est qu’une folieLa belle a disparuMais qu’elle était jolie !Et je vais continuerA chercher à la ronde Me faire même huerPartout de par le mondeQue m’importe pourtantCar ma foi seule compteCela prendra du tempsMême si j’en ai honte Elle existe je saisLa gente demoiselleSi je la connaissaisJ’enlèverais la belle -:-:-:-:-Ohé la vieille classeTu as assez vécu Si tu laissais la placeAvoue-toi donc vaincu
J’ai rêvé cette nuit d’une femme idéale, belle, agréable, douce, intelligente spirituelle, faite au moule, toujours de bonne humeur riant de tout et de rien, tolérante, sensible, nature, ouverte à l’humour même bon marché, aimant les enfants, solide dans l’épreuve, courageuse, modeste, compréhensive, calme en toute circonstance, sûre d’elle, égale, aimant l’amour platonique et physique, sachant penser et écrire dans la sérénité, s’accommodant d’une solitude temporaire, disponible si autrui le demande, proche de l’exception sans le démontrer, sympathique au possible en de nombreuses occasions, souriante et de bonne compagnie quoi qu’il arrive, sortant de l’ordinaire avec élégance et simplicité, d’un genre particulier qui ne ressemble à aucun autre et puis, et puis…32 appels différents de nanas sur mon portableQui l’eût cru ?
Bonne fête Maman, pourquoi m’as-tu quitté ?Le temps ne passe pas, je te sens bien présente,C’est vrai qu’on dit souvent que dans l’AntiquitéLa Mère était Symbole, Amour, Fidélité,Tu as rejoint le ciel mais tu n’es pas absente.Tu viens là chaque jour pour me donner la mainM’aider dans cette lutte à l’avance perdue :L’assaut de mes soucis, la peur du lendemain,La bataille inégale où l’on se bat en vain,Si tu m’as appelé, que ne t’ai-je entendue !J’imagine, je sais que serait ton propos :«Tu dois faire attention, surtout pas de bêtise,Prends donc bien soin de toi, pas de fatigue en trop,Profite de tes nuits, évite les accrocs,Tout aille pour le mieux, il faut que je le dise ! »Il me revient parfois de jadis ta chanson Celle que j’attendais en tendant mon oreille,Parfois tu me disais : « Viens, maintenant dansons ! »La chaleur de tes bras, c’était là ma rançon,Puis un petit baiser faisait un bruit d’abeille …Sur la colline à Nice où tu dors à jamais Suis venu quelquefois avec des fleurs nouvellesDes roses, des jasmins qu’en ton temps tu aimais En t’offrant en bouquet ces mots que tu connaisCes paroles d’amour, pour toi toujours plus belles ! Je pense à cet élan, c’était là ton secret :Au bonheur des enfants te donner tout entière,Chaque nuit, chaque jour, ton instinct toujours prêt Un appui permanent, témoignage discretPour porter ton secours remuer ciel et terre !Toi qui m’auras porté je sais, dans la douleur,Dans l’attente, l’espoir et dans l’incertitude,Toi la mère, l’unique, objet de ma ferveurTout au long de ma vie à l’abri dans mon cœurToi l’ultime recours face à la solitude. « La crise d’éclampsie, oui l’enfant est fichu ! Dit le docteur Legrand, alors sauvons la mère ! »Cependant on le sait malgré tout j’ai vécu,Un miracle de Dieu que lui seul a vouluLui seul pouvant offrir sa grâce et son mystère.Qui sait combien de fois ai-je évoqué ton nom :Assurant mon chemin, protégeant mes arrières,Toi planche de salut quand le destin dit « non ! »Prête à te sacrifier, à tirer au canon,Ne penserai qu’à toi en dernière prière.Toi toujours là, au temps d’ «Allo, bobo maman » Une consolation que l’on veut, que l’on cherche,Dépositaire en fait des secrets, des tourmentsDe ces petits chagrins quand on pleure indûmentToi le petit soldat qui vient tendre la perche.La mère qui est TOUT, la mère qui sait TOUTLa mère indétrônable en son rôle-miracle,La mère dont l’amour est le précieux atout,Des tonnes d’ affection, et surtout et surtoutLa voix dont le conseil est toujours un oracle ! Elle sait cependant silencieuse rester,Pour laisser à chacun sa note personnelleSouvent à demi-mot sachant se désisterAllant à pas de loup sans devoir insisterSans créer de conflit, mais l’arbitre c’est elle.Et c’est la mère encor qui nous dit : « Ca ira ! »Premiers petits baisers, la première caresse ,Premières attentions dont on se souviendraRegard d’amour, le soir, remontant notre drapSymbole lumineux marquant notre jeunesse.Ma mère c’était Jo et mon premier amourMa lumière, ma joie et ma foi en la vieMon unique leçon ma fenêtre sur cour,Elle est seule bien sûr, pas d’autres à l’entourElle fut bien longtemps l’objet de ma survie Une dernière fois c’est ta souffrance encoreDans ce lit d’hôpital , atmosphère cruelle,Où tu te débattais luttant contre ton sortDans la pénombre obscure ajoutant au décorMais la nuit t’ emporta dans la paix éternelle;Les anges sont venus célébrer leur idoleInscrivant une croix sur ton front clair et purEt j’y ai vu soudain briller une auréoleQui descendait du ciel comme suprême oboleAlors il m’a semblé entendre un chant d’azurTu aurais aujourd ’hui à peu près cent vingt ans,Pouvant réapparaître avec ton beau sourire,Tu voudrais je le sais, revenir au présentAussi douce bien sûr , aussi belle qu’avant,Et tes gestes, ta voix, je ne sais comment dire… -:-:-:-:-Et quand viendra mon heure, en un temps pas très loinJ’irai comme chacun en déposant les armes ,Laissant continuer les autres point par pointAlors je te dirai : « Maman je te rejoins ! »En essuyant sans doute une dernière larme…
Quand l’ardeur du soleil a dépassé la dose Dans les feux de l’étéLorsque la terre entière a vu venir la chose Dans son immensitéQuand il faut s’isoler loin de qui que ce soit Dans le temps qui dévieImpassible et prostré en attendant chez soi Le retour à la vieQuand il faut purifier ses mains dix fois par jour Face au virus banniPersonne n’embrasser ne plus faire l’amour Quand ce sera fini ?Croire en un court instant à cette Chloroquine Un remède essentielEt c’est noir, et c’est blanc, on cherche ou l’on devine Serait-ce un don du ciel ?Malgré un mieux, il faut respecter la distanceMais c’est un trou dans l’eau !On s’agglutine encore et ça redevient dense Comme dans un troupeau. Mais un jour cependant reviendra la lumière Enfin la délivranceDans un soulagement, retrouvailles d’hier, Se réjouir d’avance !Et puis fini le temps des prophètes fameux A la science infuseDans un monde réel nous voulons être heureux Et puis que l’on s’amuse !
Toi ma Muse, où es-tu, as-tu donc succombé Au corona-virusTon message n’est plus, quoi, serait–il tombé Dans les montagnes russes ?J’ai pourtant respecté cette distanciation Qu’on nous a imposéeAi-je donc fait l’objet d’une dénonciation Et qui l’aura osée ?Je suis donc à l’arrêt et rien dans mon esprit Qui n’est plus que du videJ’attends que le courant aura bientôt repris Mais ne sais qui décide ? J’attends qu’en mon jardin vont renaître les fleurs Le jasmin et la rose Que tout mon univers reprenne des couleurs Ce que Dieu me propose.J’attends de retrouver mon amour endormi Sans un secret silenceQu’enfin l’isolement, mon féroce ennemi Tire sa révérenceVoilà soudainement qu’ici j’entends des voix Est-ce lui ou est-ce elle ?Mais c’est la Providence oubliée, aux abois, Cordes d’un violoncelle…
J’ai compris depuis peuQue pour survivreSur notre planète réfractaire,Il faut se battre et lutterPour que s’accomplisseL’œuvre essentiel de l’UniversQui est une machine à faire des dieux