Aspiration

     -As-tu  pu  mon  ami  me  causer  tant  de  larmes
     - J’ai trop été Madame amoureux de vos charmes!
Publié dans : Poésie | le 29 septembre, 2023 |Pas de Commentaires »

Le stylo

 

Qu’il est beau ce stylo dont je ne me sers plus
Sa plume est sans emploi mais reste encore humide
Un cadeau de Noël en des temps révolus
Mais sa ligne pourtant n’a pas pris une ride
 
Précieux, élégant, il glisse sous mes doigts
Il m’incite à reprendre un ancien service
Va -t-il ressusciter ainsi comme autrefois
De sa belle écriture aussi claire que lisse ?
 
Mais je ne le tiens plus car il devient volage
Il voudrait retrouver sa noblesse d’antan
Ecrire des mots doux ainsi de page en page
Evoquer à nouveau l’amour qu’il aime tant !
 
Comme un oiseau blessé alors se réfugie
Dans un silence obscur où il semble mourir
Le voilà devenu une image assagie
Sans lui entre mes mains que vais-je devenir ?
 
Mais que vois-je à présent sur ma feuille en attente ?
Voulant écrire seul il vient de s’élever
Il est là tout à coup qui m’appelle et me tente
Je le prends doucement car ne puis m’esquiver.
 
Mais il va m’éblouir dans une fin heureuse
Car ravi de pouvoir figurer son retour
Dans une rédemption son encre est lumineuse
En reprenant les mots où triomphe l’amour
Publié dans : Poésie | le 29 septembre, 2023 |1 Commentaire »

L’écriture

 

      Puis-je encor me servir de cette belle plume ?
Le « bic’ est arrivé jouant le dernier clerc
   Adieu Sergent Major avec quelque amertume
Comme en la reléguant au souvenir d’hier.
 
Qu’est devenue alors cette belle écriture
Les pleins , les déliés appliqués avec art,
 A -t-on donc oublié cette longue aventure
           Peut-on la retrouver ? Elle est là quelque part…
 
         L’encrier toujours là, n’est plus qu’un écrin vide
      Son encre est désséchée avec le cours du temps
  On ne remarque plus que cette tâche humide
         On n’y trempe plus rien et ce, depuis longtemps !
   
          Il m’arrive parfois de retrouver ces pages       
  Où chaque ligne est là en un style élégant
Appréciant encor ces anciens avantages
                   Et vibre dans mon cœur comme un remords flagrant.
 
« Voilà, voilà Madame », ai dit à ma maîtresse
   En montrant mon devoir avec ma plume écrit
   « C’est très bien mon petit, c’est fait avec adresse,
        Quelle belle écriture ! un bon tournant est pris ! »
 
            Depuis lorsque je pense à ma première classe
Mes regrets étouffés restent inconsolés
            Je retournerais bien sur mon banc à ma place
          Retrouvant en pleurant ces instants envolés…
Publié dans : Poésie | le 28 septembre, 2023 |Pas de Commentaires »

Un poème

Je voudrais bien ce soir écrire un beau poème
Qui ne veuille rien dire et qui ne rime à rien
A quoi bon me servir d’un ton toujours le même
Et faire croire ainsi à un rêve aérien ?
 
Poètes ont tout dit dans le fond de leur âme
Sur le cœur et l’amour , le futur, le destin
Pourquoi les imiter et raviver leur flamme
Ils reviennent parfois dans le petit matin
 
Ne puis que bredouiller écrivant à leur suite
Et ne suis qu’un pied-bot pour leurs alexandrins
Devant ce faux-semblant m’écarteront très vite
Me classant aussitôt parmi les malandrins
 
Laissons donc à leur place, au sommet de la gloire
Poètes de génie emplis d’inspiration
Jamais nous ne pourrons revivre leur histoire
La muse interrogée aussitôt a dit « Non ! »
 
Et je reviens alors avec ma pauvre plume
Recherchant mais en vain où trouver l’essentiel
Comment être à présent le marteau et l’enclume
Me revoici penaud interrogeant le ciel.

 

 

 

 

 

Publié dans : Poésie | le 27 septembre, 2023 |Pas de Commentaires »

La musique

 
La sollicitation complète du cerveau
Et la plasticité qui devient cérébrale
Un effet bénéfique appliqué tout de go
Tout au long de l’ enfance, insertion intégrale
 
Pratiquer l’instrument élargit, développe
Le QI de chacun, que ce soit du piano
Le violon, la trompette étudiés en syncope
Les connexions sont là, commençant assez tôt
 
C’est un entraînement du cerveau chaque fois
Comme une application décisive et complète
Provoquant un sursaut, régulant son emploi
Le cortex visuel participe à la fête
 
Comme un  enchaînement pratique et méthodique
Cérébrales fonctions permettant d’appliquer
La structure aussitôt d’une force énergique
Pour diverses actions d’urgence à pratiquer
 
L’écoute musicale apporte autre avantage :
C’est la régulation de toute notre humeur,
Sensation de plaisir et quelque soit notre âge
Activant le circuit de son sang dans le cœur
 
La musique adoucit les mœurs, c’est vrai peut-être
Elément positif de sa propre santé
Maintenant l’équilibre important du bien-être
Renforçant quelquefois d’autres capacités
 
Elle agit comme un don, c’est une chose sûre
Car plus vous pratiquez tel ou tel instrument
Plus vous bénéficiez des effets de structure
Allez-y mes amis, foncez résolument !
 
Qui donc est insensible à son pouvoir unique ?
C’est un quatrième art nous touchant jusqu’au cœur
Et bien sûr au cerveau, c’est pourquoi sa pratique
Touche le médical et prend bien de l’ampleur
 
 La Suisse a découvert son action essentielle
Sur certains nouveau-nés, même prématurés
Favorisant ainsi des fonctions sensorielles
Cognitives parfois, tous risques assurés
 
On a même crée deux ou trois mélodies
Pour suivre le réveil et l’endormissement
Et l’on a constaté que cela modifie
Le cycle des réseaux particulièrement
 
On n’a plus à prouver l’impact de la musique
Imprégnant le cerveau de nos jeunes enfants
Processus renforçant l’impact biochimique
Le développement de l’intellect naissant
 
L’institut Washington montre que la musique
Viendrait développer surtout chez les bébés
L’essor de la parole en un flux bénéfique
Neuroimagerie en est la retombée..
 
Reconnaissons alors mille et une vertus
A la noble musique et ses bienfaits notoires
Ses merveilleux atouts et tous records battus
On pourrait ajouter : c’est une longue histoire
 
Nous rendrons grâce ici à l’allié du cerveau
Qui depuis notre enfance accompagne la vie
Ce jour, en attendant, il n’ est rien de nouveau
La musique ô musique, un gage de survie !
Publié dans : Poésie | le 25 septembre, 2023 |Pas de Commentaires »

La vie

 
  Hier c’était de l’histoire       
Demain est un mystère
 
Aujourd’hui un cadeau
Publié dans : Poésie | le 25 septembre, 2023 |Pas de Commentaires »

Ecrire un vers

¨Pour écrire un vers il faut avoir vu beaucoup d’hommes ;
de femmes ,de choses ; il faut sentir comment volent les
oiseaux, et savoir quel mouvement font les petites fleurs
en s’ouvrant le matin, il faut pouvoir aussi repenser à ces
chemins dans des régions inconnues , à des rencontres
inattendues, à des départs qu’on a voulu lontemps
reporter, à des jours d’enfance dont le mystère ne s’est
pas encore éclairci, à ses parents qu’il fallait qu’on
froissât lorsqu’ils vous apportaient une joie qu’on ne
comprenait pas, à ces multiples réactions de l’enfance
qui commencaient singulièrement par tant de profondes
et graves transformations, à ces jours passés dans ces
chambres calmes et contenues, à ces matins au bord de
la mer, à la mer elle-même, à des nuits de voyage qui
frémissaient très haut et volaient avec toues les étoiles,
et il ne suffit même pas de penser à tout cela, il faut
avoir le souvenir de beaucoup de nuits d’amour dont
aucune ne ressemble à l’autre, de cris de femmes hurlant
de mal d’enfant, ces dormantes couchées qui se
lamentent, il faut avoir été resté assis près des mourants,
dans la chambre avec la fenêtre ouverte, il ne suffit même
pas d’avoir des souvenirs, il faut savoir les oublier quand
ils sont trop nombreux, en prenant grande patience
d’attendre le temps qu’ils reviennent, car les souvenirs ne
sont pas encore cela, ce n’est que lorsque il deviennent
en nous sang, regard ,geste, lorqu’ils n’ont plus de nom
et ne se distinguent plus de nous, ce n’est alors qu’il peut
arriver qu’en une heure très rare, du milieu d’eux se lève
le premier mot d’un vers
R Maria Rilke
Publié dans : Poésie | le 22 septembre, 2023 |Pas de Commentaires »

Rosarum

 
Connaissez-vous la rose automne
Qui pleure et chante avant l’hiver
La rose, rose qui se donne
Flamme d’amour qui ne se perd
Au parfum extraordinaire ?
 
Rose qui vibre entre mes doigts
Comme une offrande généreuse
La rose tendre que tu vois
Sourire dans ta main heureuse
Comme une aurore radieuse.
 
Rose du rendez-vous manqué
Dans une morne flétrissure
Symbole-amour revendiqué
Rose-pleur de ma blessure
Laisse en mon cœur une fissure.
 
Rose pourpre du souvenir
Couleur de sang et d’amarante
Dans le passé ou l’avenir
Connaissez-vous rose enivrante
Au grand jamais indifférente ?
 
C’est toi la rose, oui c’est toi
Me caressant de tes pétales
Par ton secret envoûte-moi
Dans mes vapeurs matutinales
Tendre tes bras, bras de vestale.
 
Là je te vois, reflet trompeur,
Evanescente est ton image,
Point reconnue et j’en ai peur
Mais il est vrai, tu n’as pas d’âge
Tant de bonheur est un mirage…
Publié dans : Poésie | le 10 septembre, 2023 |Pas de Commentaires »

« Allo ? »

 A mon « Allo ? »
Répond personne
 
Plus de musique
Là dans ta voix
 
A mon appel
Aucun écho
 
Ton nom s’éteint
Dans un silence
 
A mon  « Allo ? »
Pleure mon cœur
 
Pourtant voulais
Jouer du piano
 
Mais nulle alors
 N’écoute plus
 
A mon « Allo ?»
Le glas qui sonne
 
Là tout à coup
C’est le néant
 
A mon « Allo ?»
S’écrie mon âme
 
Que deviens-tu
Toi que j’aimais
 
L’amour est mort
A tout jamais
 
Comme une larme
Coule en mes yeux
 
A mon appel
Dieu où es-tu ?
 
« Allo ? » « Allo.? »
 
Publié dans : Poésie | le 6 septembre, 2023 |Pas de Commentaires »

En 75 ans

J’en suis  à 4720 poèmes en 75 ans
 
Soit 2 par semaine
 
A  quoi çà rime ?
Publié dans : Poésie | le 5 septembre, 2023 |Pas de Commentaires »

In love 47

 
Et pour mieux découvrir étant toujours avide
La douce immensité de ton corps enchanteur
Magnifiquement nue, ô toi pure Sylphide
Ivre de liberté, zénith de la splendeur
 
Fil ininterrompu de caresses brûlantes
N’éteins point mon désir , O que j’aime écouter
Monter tout le plaisir dans ta gorge émouvante
Et, pas loin de Salins, à la fin de l’été
 
Près de Parezouzo et des discrets vignobles
Ta double gorge alors, ce berceau de jasmin,
Se débat joliment, allure fière et noble
Telle une proie offerte à l’appel de ma main
 
C’est vrai, étant pour moi cette forme absolue
Du destin à pétrir voulant ainsi donner
A tous les chants du monde à ligne dissolue
Sa naissance au contour de plis enrubannés
 
Avant de pénétrer en ton divin royaume
Après t’avoir léchée en toute profondeur
J’admire alors tes traits, délicieuse môme
Protégés du soleil aux effets ravageurs
 
Par l’ombre d’une palme allègrement ouverte
J’attendrai que sur moi s’ouvrent enfin tes yeux
Qui miroitent alors comme une flamme alerte
Tels de beaux papillons en un vol harmonieux
 
Ils expriment si bien le sens de la musique !
Là, pour moi, je les vois scintillant tous les soirs
Sous les pins parasols, ce décor féérique
Enlaçant Saint-Tropez juste avant la nuit noire
 
Et bercés par le vent dans cette ombre magique
Dans la douce fraicheur, alors nous entamons
Une autre belle étape, étape poétique
Un voyage amoureux ainsi que nous l’aimons
 
 
 A vrai dire pourtant je suis pris de vertige
Comme les autres fois, en me remémorant
Ce jour d’enchantement qui se grave et se fige
Des heures sans oubli, souvenir enivrant
 
M’en souviens ce jour- là de chaleur redoutable
Je m’étais éloigné de toi quelques instants
Pour t’offrir quelques fleurs et pour être agréable
Je regardais au loin, et là, en m’arrêtant,
 
Me suis mis à penser en haut de la colline
La ‘ « Hune » des grainiers, la maison de Signac
Une Arche de Noé, des murmures en vrac
Et vient m’étreindre alors l’émoi que tu devines
 
Et j’imagine ici sa franche silhouette
Un excellent marin ,maître à bord d’un trois-mâts
Baptisé « Olympia », c’est Manet dans ma tête
Où raisonnent les mots : « Pour qui sonne le glas »
 
Puis tu m’avais rejoint, comme çà, par miracle
De tendresse infinie étincelait ton corps
Ta bouche semblait dire un émouvant oracle
Excité comme un paon, j’en voulais plus encore
 
Symphonie en couleurs qui nous rendait comme ivres
Et nous contemplions très émus, nos corps nus
Bronzé, drapés, dorés comme on voit dans les:livres
Où l’on chante l’amour en pays inconnus
 
De chaque mouvement venu de la main droite
Naissait une douceur et je humais sans fin
Le parfum de ta peau, doucement et sans hâte
Volubilis d’azur, senteur de romarin
 
Tu me faisais gagner sans le laisser paraître
Les endroits accueillants et les plus lumineux
Ces endroits renfermant les secrets de ton être
Où se love ton âme aux reflets capiteux

Publié dans : Poésie | le 2 septembre, 2023 |Pas de Commentaires »

130 ans

C E N T -T R E N T E  AN S

Aujourd’hui cher Papa, fêtons tes cent-trente ans
Je veux dans ce poème aviver ma mémoire
Malgré le temps qui passe et les jours en suivant
J’aimerais retrouver des points de notre histoire
 
Nous fûmes séparés en mil-neuf-cent-vingt-huit
Pour aller vers Maman, j’avais deux ans à peine
Te voilà malheureux , ta famille détruite
Solitude soudain et tout ce qu’elle entraîne
 
Ta femme qui s’enfuit, l’amour qui t’abandonne
T’occuper d’un ménage où rien ne te retient
Tu cherches des soutiens, mais ne trouves personne
La tristesse et l’horreur du destin qu’est le tien
 
Mes trois frères sont là mais tu ne sais que faire
Tu vas les envoyer là-bas à Djedeïda
Marius n’ a que huit ans, Paul sept ans, l’autre frère,
Robert, n’a que quatre ans, accroché à Papa
 
Quel supplice bien sûr que fut alors leur vie
Laissés à l’abandon, privés de leurs parents
Pour ces pauvres enfants c’était la tragédie
Quand j’y pense parfois, que je t’en veux Maman !
 
Qui nous dira jamais ce que pensaient peut-être
Ces petits innocents souvent désorientés
Ces souffrances parfois qui tourmentaient ces êtres
Dans ce mauvais destin qui les a rejetés
 
Retour à la maison et fin de l’agonie
On va ici ou là, déménageant souvent
Pauvres gosses perdus, et quelle ignominie
Tout un pan de jeunesse envolé dans le vent
 
Et d’une école à l’autre ils vont chercher leur voie
Le Collège_Allaoui, repaire de voyous
S ’égrainera le temps, plus triste qu’on ne croit
Et puis chemin faisant, s’en sortent malgré tout
 
Parfois je pense à Paul à sa triste aventure
Privé de sa maman, s’éloigna et s’enfuit
Pour se rapprocher d’elle, et dans une voiture
Il pleura tout son saoul en y passant la nuit
 
Passage Paul Cambon et nouvelles adresses
Car parfois c’est trop cher, il faut déménager
A chaque changement l’impossible se dresse
Enfin l’ultime endroit qu’on ne va pas changer
 
Pour survivre pourtant La poste est ta ressource
Car il doit soutenir les trois petits marmots
Il faut tout assurer sans faiblir dans ta course
Mais comment s’en sortir, voir la fin de tes maux ?
 
Puis tu vas rencontrer Irma Castel-Sagra
Elle a trouvé la poire et te fait les doux yeux
Tu crois trouver l’issue et en fais tes choux gras
Hélas! un peu plus tard, ce ne sera pas mieux !
 
Quarante-deux, novembre, on ne se réjouit guère
A Tunis à présent s’installe l’Allemand
Ils décident tous trois de partir à la guerre
En me laissant le soin de prévenir Maman
 
Mais la guerre c’est long, ses dangers et ses craintes
Maman n’en pouvant plus ne rêve qu’au retour
Certains soirs quelquefois, les lumières éteintes,
C’est  sainte Rita, sa prière d’amour
 
On retrouve à Lyon Marius après la guerre
Du boulot aussitôt chez un grand chirurgien
Il rencontre Mado sa conquête dernière
Ils se sont mariés, un bonheur Ô combien !
 
Et Paul le Don Juan aux PTT s’installe
Bricoleur, démerdard, il fait ce qui lui plaît
Va connaître Denise, il la prend, il l’emballe
Vont connaître un bonheur convenant à souhait
 
Le dernier c’est Robert : Sécurité Sociale
Où il trouve aussitôt l’affaire qu’il lui faut
Il rencontre à Lyon Josette , l’idéale
Mais malheureusement elle mourra bientôt
 
Tous trois sont décédés, que paix soit en leur âme
Et de ce long roman n’est plus aucun témoin
Le destin accompli, que perdure la flamme
Et Maman et Papa ont pris même chemin
 
Mais Jo ta douce Jo tu ne penses qu’à elle
Et cinquante ans après tu lui écris toujours
Elle est encore en toi, ton amour prend des ailes
Tu veux l’aimer encor, lui refaire la cour
 
Tu vins souvent à Nice allant sous sa fenêtre
Il est vrai que tu fus l’homme d’un seul amour
Tu voulais la revoir avant de disparaître
Ta Jo tu l’aimas tant jusqu’à ton dernier jour
 
Et me voilà ce soir racontant cette histoire
Comme un dernier témoin, unique descendant
Souvenirs précieux enfouis dans ma mémoire
Suis le seul héritier et le seul survivant
Publié dans : Poésie | le 24 août, 2023 |Pas de Commentaires »

Noces d’or

Déjà nos cinquante ans, je n’y crois pas encor
On voudrait retrouver tout ce temps qui s’efface
Emu, je me souviens de notre ancien décor
On ne peut oublier ce qui meurt dans l’espace
 
Je revois notre amour endormi à jamais
Lorsque je me retourne en allant en arrière
Et tous ces souvenirs précieux que j’aimais
Sont-ils donc assoupis dans un ombre dernière ?
 
Où sont tous nos baisers et nos élans de flamme
Voulons-nous les trouver dans un rêve nouveau
Ravivant le désir et du cœur et de l’âme
Ah! Je n’ose y penser car vraiment c’est trop beau !
 
Tu demeures pour moi la même jeune fille
Malgré les jours anciens qui dévorent le temps
Je revois dans tes yeux ce rayon qui scintille
Ta jeunesse revit peut-être pour longtemps
 
Si tu voulais pourtant revivre ce roman
Je te dirais : « Mais oui, allons- y tout de suite ! »
J’attendrais anxieux le feu de ce moment
Mais non, n’hésite pas et réponds-moi bien vite !
 
Tu vois, je suis resté l’impénitent rêveur
L’amour m’a redonné comme une paire d’ailes
Ainsi j’ai retrouvé mon élan de ferveur
Et j’ai dit en priant : « Au monde, il n’y a qu’elle ! »
Publié dans : Poésie | le 21 août, 2023 |Pas de Commentaires »

Le petit oiseau

Ronron un mauvais chat a tué un oiseau
Et que t’a-t-il donc fait ce pauvre volatile
Qui voletait joyeux parmi tous les roseaux
Le massacrer ainsi vraiment était-ce utile ?
 
Il ne chantera plus dans le petit matin
Pour appeler-qui sait- sa gracieuse femelle
Son petit corps est là, inanimé, éteint
Sa grâce d’autrefois, maintenant où est-elle ?
 
D’autres petits oiseaux pour le moins imprudents
S’en viennent par moments chanter la ritournelle
Mais Raminagrobis vient affûter ses dents
Pour surprendre aussitôt la victime nouvelle
 
Dans les champs diaprés le silence est tombé
On n’entend plus hélas ! aucune mélodie
Tout l’été est en deuil, l’espoir a succombé
Dans le triste horizon il n’est plus d’harmonie
 
Je caresse l ‘oiseau semblant trembler encor
Je sens son petit cœur tout meurtri sous son aile
Tous ses autres amis viennent dans ce décor
Chanter l’alléluia dans sa gloire éternelle
 
J’entends là; tout surpris, un grand concert en fête
Ils sont là célébrant leur délicieux ami
Rossignols, colibris , merles , bergeronnettes
Comme un chœur de douleur qui m’attriste à demi
 
Dans le ciel nuageux l’horizon s’assombrit
Et la gaîté s’est tue en signe de détresse
Les arbres éplorés ont mis leur manteau gris
Pour cette heure sans joie on veut dire une messe
 
Mais contrairement à ce qu’a dit le poète
Cet oiseau n’a pas pu se cacher pour mourir
On va le préparer à partir en cachette
Les regrets à jamais ne vont plus en finir
Publié dans : Poésie | le 21 août, 2023 |Pas de Commentaires »

Ma Tunisie d’amour

Avec le temps qui va, revit ma Tunisie
Pays de mon enfance où j’eus mes premiers pas
J’y pense tant de fois, et sus ! à l’amésie 
L’oublier dans mon coeur, vraiment je ne peux pas
 
Je revois les flots bleus danser à La Goulette
Et les pêcheurs du jour rassemblés au vieux port
La ronde des Yaouleds qui sont toujours en fête
Des larmes dans mes yeux, le regret est trop fort
 
Je ne peux oublier mon Sidi Bou-Saïd
Fameux bomboloni au Café des délices
Un décor somptueux sans jamais une ride
Des amis de toujours, dans un peuple complice
 
Et puis comme empressé je retoune à Carhage
Le pays d’Hannibal et de ses éléphants
Ruines des Romains qui n’auronr jamais d’âge
Où je me promenais lorsque j’étais enfant
 
Voilà le TGM filant à La Marsa
Saluant en passant Le Kram et Khérédine
Flamands roses perdus sur le lac Bahira
Résonnent les flonflons d’un joyeux Boudjaïdine
 
Il est question parfois des temps de Bourguiba
On visite Kairouan et le chott El-Djérrid
Le décor enchanté de l’île de Djerba
Là j’hésite un instant, enfin je my décide
 
Et vient alors Tunis, joyeuse capitale
Qui chaque année épouse une modernité
J’y suis né dans le temps de mes premiers pétales
Le muezzin vient chanter son charme et sa beauté
 
A dieu mon beau pays, te laisser il m’en coûte
Adieu ces souvenirs, ces joyaux du passé
Vous resterez en moi jusqu’au bout de la route
Laissez-moi raviver l’amour que j’ai laissé
Publié dans : Poésie | le 19 août, 2023 |Pas de Commentaires »
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